Depuis la sortie du premier modèle il y 3 ans (début 2012), la fondation Raspberry Pi n’a cessé d’améliorer le PCB de ce mini ordinateur. Toutes les versions actuelles sont basées sur la même puce Broadcom BCM2835 qui intègre un CPU (processeur), un GPU (processeur graphique), la mémoire SDRAM et un DSP. La différence entre les 4 modèles existants aujourd’hui (hormis la version compute module que je laisse de côté pour le moment), se joue essentiellement au niveau du format de la carte et des ports disponibles.
Aujourd’hui, je vais vous parler du dernier né, le modèle A+, dont j’ai fait l’acquisition récemment, et qui représente pour moi le meilleur Raspberry Pi conçu à ce jour.
Les 4 modèles de Raspberry Pi
Il existe 4 modèles bien différents actuellement : A, B, B+ et A+ (par ordre de sortie). Je mets volontairement de côté les variantes du modèle B (256Mo ou 512Mo de SDRAM, avec ou sans polyfuse, la version 256Mo n’étant plus distribuée), ainsi que le compute module (qui n’est pas une carte prête à l’emploi, et qui ne représente pour moi que peu d’intérêt).
La page Wikipédia sur le Raspberry Pi expose de manière très détaillée les caractéristiques techniques de ces différents modèles : http://fr.wikipedia.org/wiki/Raspberry_Pi
Si vous découvrez l’univers des Raspberry Pi, sans rentrer dans les détails vous pouvez retenir que les modèles B sont dotés de plus de SDRAM (512Mo contre 256Mo pour les modèles A), et qu’ils disposent d’un port Ethernet (et accessoirement de ports USB supplémentaires). Une différence notable concernant les modèles A+ et B+ par rapport à leur homologues A et B, est qu’ils disposent d’un port GPIO plus fournis.
Cela étant dit, le modèle A+ se distingue de la fratrie sur trois critères essentiels, qui en font pour ma part, le meilleur Raspberry Pi actuel.
Raspberry Pi A+ : un PCB mieux pensé et des choix techniques très pertinents
Un design plus compact et moins encombrant
La première chose que l’on observe c’est que le modèle A+ est beaucoup plus compacte que tous les autres. En effet, il mesure 2 cm de moins en longueur. 2 cm ce n’est pas grand chose dit comme ça, mais c’est tout de même 1/4 plus petit que les autres modèles. En passant de 8,5 cm à 6,5 cm, le modèle A+ tient réellement dans le creux de la main. La différence se fait également sentir sur la balance puisque le modèle A+ ne pèse que 23g, soit presque deux fois moins que le modèle A (45g).
Mais ce qui fait réellement la différence au niveau de l’encombrement, ce sont les trois points suivants :
- Le remplacement de port SD par un port micro-SD fait que la carte mémoire ne dépasse quasiment pas du PCB (on gagne encore 1,5 cm sur la longueur totale).
- La suppression du port composite réduit la largeur, la suppression du port Ethernet le rend beaucoup plus plat que les modèles B et B+, et le port USB ressort moins de la carte ce qui permet de gagner encore 0,5 cm sur la longueur totale.
- Enfin, et c’est le point le plus important, tous les ports (jack, HDMI, alimentation) sont du même côté de la carte et orienté dans le même sens 🙂
A gauche, le modèle A (qui a les mêmes mensurations et le même agencement que le modèle B), à droite, le modèle A+. De l’extrémité du port USB à la carte SD, on note une différence de 4 cm au total.
Le fait d’avoir les ports du même côté réduit considérablement l’encombrement de l’ensemble.
A gauche, avec le modèle A, ça part dans tous les sens, c’est très pénible à organiser, il faut déblayer la moitié du bureau pour travailler correctement ! Avec le modèle A+ en revanche, à droite, c’est propre, compact, facile à organiser et on peut facilement loger l’ensemble dans un boitier 🙂 Un immense merci à l’équipe de la Raspberry Pi Foundation 🙂
La consommation
Le deuxième gros point fort du modèle A+ par rapport aux autres modèles est sa consommation réduite.
Alors que le modèle B tirera près de 700mA de courant, le modèle A+ ne nécessitera qu’un courant de 200mA, soit plus de trois fois moins. Ce qui veut dire que pour un projet qui nécessite de faire fonctionner le Raspberry Pi sur batterie (voir Comment alimenter votre Raspberry Pi avec une batterie), on pourra tenir 3 fois plus longtemps.
Avec une consommation de 1W seulement, l’alimentation du Raspberry Pi avec un panneau solaire devient tout à fait envisageable 🙂 Par exemple, ce chargeur de 6W Expower, dont on peut supposer un rendement effectif de 20%, pourrait faire tourner un Pi A+ 24h/24 🙂 (à tester).
Le GPIO 40 broches
Alors que les ports GPIO des modèles A et B ne disposaient que de 26 broches, celui du modèle A+ (et B+) en comporte 40.
A gauche, le GPIO à 26 broches des modèles A et B. A droite, le nouveau port GPIO à 40 broches.
On retrouve les mêmes types de bus, mais en plus grand nombre 🙂
Conclusion
Avec son format compact et son design mieux étudié, son poids plume, sa consommation très faible et son port GPIO aux possibilités démultipliées, le Raspberry Pi A+ est le modèle qui conviendra le mieux aux projets dits « embarqués » (robots, sondes, caméras, datalogger, ). Les modèles B et B+ seront, quant à eux, à privilégier pour créer de petits serveurs (web, NAS, domotique) ou pour des applications multimédia (XBMC, MPD), qui nécessitent plus de mémoire et un port Ethernet.
Un petit regret toutefois, le modèle A+ n’est doté que de 256Mo de RAM ce qui peut être limitant pour certains projets.
Bonjour,
Très sympa cette nouvelle petite bête.
Surtout pour un système embarqué au vu de la consommation.
Par contre comment le faire communiquer par exemple installer un dongle WiFI. Je passe toujours au départ par un câble ethernet pour installer la clé et après il devient autonome.
A bientôt
Bonjour,
Vous pouvez configurer le WiFi directement depuis le PC sur lequel vous avez créé la carte SD. Editez simplement le fichier etc/network/interfaces et placez y votre conf 🙂
Bonne continuation 🙂
Bonjour, tout d’abord bravo pour le tutoriel. La méthode que vous indiquez « édition du fichier directement sur la carte SD » fonction que sur les pc avec Linux, moi je suis sous Windaube et je passe par la méthode : câble ethernet + SSH putty pour configurer le wifi.
Pour lire/écrire sur une partition Linux sous Windows, il y a Virtual Volumes de Chrysocome
http://www.chrysocome.net/virtualvolumes
je sais que ce poste a été crée avant la sortie du pi 3 B mais tomber sur cet article aujourd’hui , il fait très spécial, il nécessiterait une mise à jour du titre ou autre pour ne pas induire en erreur un potentiel acheteur, Sinon remis dans le contexte de l’époque, bon article et bon comparatif, merci pour la rédaction.