Un projet de dashcam avec deux caméras et un trackeur GPS 🙂
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11 – En résumé
Après trois semaines d’utilisation quotidienne de mon Pi JukeBox, je peux vous dire que c’est vraiment génial 🙂 Je rentre dans ma voiture, je démarre, la musique reprend où elle s’était arrêtée. Mon iPhone se connecte automatiquement au réseau wifi créé par le Pi, et je peux prendre la main sur le jukebox via l’application MPoD pour changer de playlist ou zapper une chanson. Dans la pratique, les musiques défilent d’un jour à l’autre sans que j’ai besoin de sortir mon smartphone, car rappelons le, le Pi est autonome, MPoD n’est qu’une sorte de télécommande 🙂 Le son, quant à lui, est très correcte 🙂 La cerise sur le gatêau, c’est que je n’ai plus besoin de transcoder mes FLAC en MP3 pour pouvoir les écouter dans la voiture 🙂
Le truc marrant, c’est que si ma femme n’aime pas la chanson qui passe, elle peut prendre la main sur le jukebox avec son smartphone (ou sa tablette), et choisir ce qui lui plaît 🙂
Un point à optimiser toutefois, à part le rangement dans la boite à gants ;), le temps de démarrage. En effet, entre le moment où je démarre la voiture, et le moment où la musique se met en route, il se passe bien 40 secondes… En gros, le temps qu’il me faut pour arriver au portail et le temps qu’il s’ouvre,…
Pour le moment, l’extinction se fait à la hussarde, brutalement lorsque je coupe le contact. Après trois semaines d’utilisation en prennant ma voiture entre deux et quatre fois par jour, je n’ai constaté aucun problème. Cependant, à terme, pour éviter de « fatiguer » mon Pi, j’utiliserai probablement un circuit chargeur de batterie de ce type : http://www.evola.fr/product_info.php/chargeur-p-73, comme me l’a suggéré Seb@stien en commentaire 🙂 Merci encore pour l’info 🙂
Voici une petite vidéo de démonstration 🙂
En bref
C’est un système très sympa qui permet d’étendre les fonctionnalités de votre autoradio, sans défigurer votre tableau de bord. L’utilisation d’un smartphone et de l’application MPoD pour commander le jukebox, permet d’avoir une interface tactile avec visualisation des infos sur la musique en cours de lecture (groupe, album, titre, pochette d’album, paroles, etc,…), gestion des playlists etc,… L’ensemble reste très discret (tout est planqué dans la boite à gants), et m’a permis de conserver mon autoradio d’origine 🙂
Le matériel complet, environ 155€
- Raspberry Pi modèle B
- Carte mémoire SDHC Kingston 32Go
- Régulateur de tension KEMO M015N
- Circuit de tempo Velleman VM188
- Carte son USB (exemple Creative SB Play)
- Dongle WiFi NetGear WNA1000M
- Interface autoradio 9706AG
- Quelques légos pour quelques euros…
Technos et logiciels utilisés
- Linux, Raspbian
- MPD
- MPoD
- hosapd
- CURL
- Script Bash
Sommaire
- 1 – Raspberry Pi Car JukeBox
- 2 – Le choix du matériel
- 3 – Installation du système
- 4 – Réseau et point d’accès WiFi
- 5 – Interface autoradio / carte son
- 6 – Proptotype jukebox embarqué
- 7 – Alimentation du Pi 1/3
- 8 – Alimentation du Pi 2/3 – Allumage
- 9 – Alimentation du Pi 3/3 – Exctinction
- 10 – Un boitier en Légos
- 11 – En résumé
Forums de discussion
10 – Un boitier en Légos
J’aime beaucoup les Légos, les possibilités sont sans limites, et c’est très pratique pour réaliser de petits boitiers fonctionnels et sur mesures 🙂 En attendant que les imprimantes 3D deviennent abordables, je n’ai pas trouvé mieux 🙂
Comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessus, la carte du Pi correspond, à 1 mm près, à 7 x 11 plots de Légo. Ce qui fait que la carte tient parfaitement en place, avec très peu de jeu. Le circuit Velleman VM188 occupe lui 6 x 10 plots. L’ensemble tient tout juste sur une hauteur de 3 rangées de Légo. On pourrait penser que ça a été fait pour 😉
Il ne reste qu’à placer le couvercle, et à positionner le régulateur de tension 🙂
IMPORTANT : Lorsque l’on abaisse une tension comme ici, en passant de 12V à 5V, il y a une partie de l’énergie qui est « absorbée » par le circuit. Pour connaître la puissance absorbée ou « dissipée » en Watt par le circuit, il faut faire la différence entre la puissance du courant de sortie et celle du courant d’entrée P diss = P out – P in. On obtient la puissance en faisant le produit de la tension et de l’intensité du courant P = U x I. Si on considère que le Pi tire environ 700 mA, soit 0,7 A, on obtient P diss = 12 x 0,7 – 5 x 0.7 = 4,9 W. Sur ces 4,9 W de puissance dissipée, une partie sera convertie en chaleur, c’est l’effet Joule. Ce qui veut dire que le module va chauffer ! C’est pour cela que le régulateur de tension KEMO M015N est équipé d’une patte en métal qui sert de radiateur, et qui peut être vissé à un radiateur plus grand en cas de besoin. Sur la datasheet du régulateur de tension KEMO M015N il est précisé qu’au-delà de 3W dissipé, il est conseillé de laisser respirer le module et de ne pas l’enfermer. Au-delà de 6W, il est vivement recommandé d’utiliser un radiateur pour refroidire le module.
Comme le régulateur de tension KEMO M015N risque de chauffer, je vais le positionner au dessus du boitier, en laissant bien respirer la patte en métal. Voici le résultat final :
Tout à fait à gauche, le domino qui fera le lien avec le faisceau électrique de l’allume-cigare. A droite, la carte son prête à être connectée à l’autoradio 🙂
Baptisé Carpo (en référence à une lune de Jupiter), le module est presque complet. Il me reste le circuit capacitif pour l’extinction du dispositif à ajouter 🙂
8 – Alimentation du Pi dans la voiture 2/3 – Allumage
Au démarrage de la voiture
Le problème
Si nous branchons simplement le Pi sur un abaisseur de tension, que se passe-t-il lorsque nous entrons dans notre voiture et démarrons le moteur :
- On entre la clé, et on met le contact (petit pique de tension)
- A ce moment là, du courrant est disponible sur le circuit électrique et le Pi boot
- On tourne la clé à fond pour démarrer le moteur (grosse chute de tension + parasites)
- Là, l’appel de courant du démarreur est tel que plus rien n’est disponible pour le Pi, qui s’éteint, privé de courant
- Le moteur tourne (tension relativement stable selon usage des équipements de la voiture)
- Du courant est à nouveau disponible, et le Pi boot à nouveau
Pour faire simple, notre pauvre Pi s’en prend plein les carreaux… Subissant piques et chutes de tension, parasites, multiple boots et extinctions sauvages… On peut s’attendre à réduire considérablement la durée de vie du Pi, voir à sérieusement l’endommager dès les premières utilisations.
La solution
La première chose à faire est de choisir un régulateur de tension continue stabilisé et anti-parasite. Ceci permettra d’absorber les variations importantes du courant pour fourrnir une tension propre et stable au Pi.
Le régulateur de tension KEMO M015N disponible chez Conrad notamment, répond à ces exigeances. Il permet de choisir la tension de sortie voulue (5V pour le Pi), et accepte une tension d’entrée entre 6V et 28V (parfait pour les 12V fournis par la prise allume cigare).
Ensuite, il faut empêcher le Pi de booter lorsque l’on met le contact avant de démarrer le moteur, et le démarrer seulement une fois que le moteur tourne. Pour cela, il convient d’ajouter un petit circuit de tempo équipé d’un relais, qui n’autorisera l’arrivée du courrant au Pi qu’au bout de quelques secondes.
C’est alors que j’ai repensé au circuit de tempo Velleman VM188 que j’aurais pu utiliser pour mon projet Pi TimeLapse. En effet, ce petit circuit alimenté en 12V (comme c’est pratique 😉 ), peut être utilisé de plusieur façons, et notamment, déclancher le relais après un nombre de secondes déterminé. En déclenchant le relais au bout de 10 secondes, le Pi ne sera pas alimenter entre le moment où vous mettez le contact et le moment où vous démarrez le moteur.
Un mot sur le circuit de tempo Velleman VM188 : Quelque soit votre projet, si vous avez besoin d’une minuterie à sortie sur relais, c’est LE kit qu’il vous faut ! Vous pouvez le trouver entre 15€ et 20€ (pas donné mais très fonctionnel…), et faire fonctionner sur des temps allant de 1 seconde à 60 heures selon 4 modes :
- démarrage avec impulsion (démarre allumé)
- démarrage avec pause (démarre éteint)
- activation et désactivation unique (s’allume ou s’éteint après un certain temps)
- fonctionnement cyclique (s’allume puis s’éteint en boucle, on peut choisir la durée d’allumage et la durée de coupure pour chaque cycle)
Le relais équipé est prévu pour des courants de 230V sur 16A, vous avez donc de quoi programmer l’alimentation tout ce que vous souhaitez dans votre maison, voiture, panneaux solaires,…
Voici le schéma complet du montage :
Avec ce montage, j’assure à mon Pi une alimentation propre, sans danger pour ma voiture 🙂
Reste à gérer la coupure brutale de courant lorsqu’on éteint le moteur…
6 – Proptotype jukebox embarqué
Avant de démonter la voiture pour réaliser le branchement de l’alimentation, je décide de réaliser quelques tests en faisant tourner le Pi sur batterie.
Voici ce que ça donne :
Sur cette photo, j’ai utilisé une autre carte son (juste pour les tests), il s’agit d’une Creative SoundBlaster Play! que l’on peut trouver sur Amazon pour un peu moins de 30€.
La batterie utilisée pour ce test est une Romoss 5200mAh, également achetée sur Amazon pour 12€.
Un mot sur cette batterie Romoss 5200mAh : Je cherchais depuis longtemps une petite batterie pas chère pour faire des tests avec mes Pi. Dans le commerce, on trouve se genre de batterie à la Fnac et autre, pour des prix totalement déconnant, parfois près de 100€ pour des capacités ridicules ! En fouillant sur Amazon, je suis tombé sur cette marque Chinoise, Romoss, qui s’est révélée être de très bonne facture. Pour à peine 12€ vous pourrez faire tourner votre Pi 5 ou 6 heures sans problème, ou vous en servir pour recharger 2 à 4 fois votre smartphone ! A noter que cette batterie existe en plusieur capacité, selon vos besoins.
Reprenons… Le Pi étant autonome avec sa batterie, je vais dans la voiture pour réaliser les premiers tests.
Comme attendu, tout fonctionne très bien 🙂 Mon iPhone s’est automatiquement connecté au point d’accès WiFi du Pi, et je peux prendre la main sur MPD avec l’appli MPoD directement 🙂